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EMC2 abandonne un projet de méthaniseur

Le méthaniseur collectif de Maizeray (Meuse) faisait partie des projets d’EMC2 déjà bien avancés après le lancement de celui de Landres, en Meurthe-et-Moselle (photo).

Alors qu’un premier méthaniseur collectif a été mis en route sans problème en 2021, le groupe coopératif EMC2 se voit contraint d’abandonner son projet de Maizeray sous la pression des riverains.

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Depuis 2018, EMC2 travaille sur différents projets de méthaniseurs collectifs. Un premier a été mis en route en octobre 2021 à Landres (Meurthe-et-Moselle) avec 18 exploitations engagées. Huit autres projets étaient dans les tuyaux, notamment un à Maizeray (Meuse) avec 25 exploitations. EMC2 a annoncé dans un communiqué l’abandon de ce projet.

Refus de s’opposer à « une population manipulée, désinformée »

« La coopérative refuse de s’opposer à une population manipulée, désinformée et à certains élus qui ne prennent pas leurs responsabilités, précisent les dirigeants d’EMC2. Bien que ce projet réponde aux enjeux de l’indépendance énergétique en apportant une alternative aux énergies fossiles, il semble que ce ne soit pas la priorité. »

Et de préciser : « Tous ces éléments ont été balayés d’un revers de main, au prétexte d’explications mensongères de la coopérative ou d’une expertise plus solide des opposants… Pourtant la région compte 120 unités de méthanisation en fonctionnement. À l’exception de quelques cas issus des premiers projets pas suffisamment préparés, les nuisances, tant évoquées, ne sont nulle part reprochées. »

Indépendance énergétique et baisse du recours aux engrais

La coopérative rappelle qu’une unité de méthanisation, c’est notamment la diminution importante du recours aux engrais chimiques, essentiellement produits par la Russie, grâce au digestat du méthaniseur. C’est également la production d’un gaz vert, renouvelable, aux multiples usages, du chauffage jusqu’au carburant.

« Le développement d’une filière méthanisation durable, telle que définie par l’Ademe dans son dernier appel à projets régional, figure aussi parmi les possibilités d’accélérer la transition agroécologique de l’agriculture comme demandée par les pouvoirs publics », est-il précisé dans le communiqué.

Chantal Urvoy

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